Tarif d’achat : La hausse qui tombe à pic

Bilan 2020 | Hangar solaire Triangle Énergie dans le Maine-et-Loire

Dans une période d’inflation terrible des matières premières, et en particulier de l’acier, la hausse historique du tarif de rachat de l’électricité a été accueillie comme un soulagement par les professionnels du solaire. Triangle Énergie en tête.  

Historique oui car, depuis l’arrivée du solaire et de son cadre juridique, l’obligation d’achat, la courbe du tarif de rachat dessine une longue et constante chute. Pour faire simple, les pionniers du photovoltaïques revendaient leur électricité 60 centimes le kilowatt/heure. Quinze ans plus tard, les derniers porteurs de projet de 100 kWc et plus – puissances les plus courantes dans le domaine du bâtiment agricole – ont bloqué leur tarif à moins de 10 centimes…

« Une excellente nouvelle ! »

Le second trimestre 2022 fait donc date avec des rebonds significatifs, selon les puissances, faisant suite à trois trimestres d’une stabilité déjà singulière dans l’histoire du solaire. Pour n’évoquer que les tranches de puissances les plus courantes chez Triangle Énergie (36 à 100 kWc et 100 à 500 kWc), le tarif de rachat, après s’être stabilisé à 9,47 et 9,80 centimes, est remonté à 9,63 et 10,03 centimes. « C’est une excellente nouvelle, voire inespérée, pour les acteurs économiques du solaire, se réjouit Xavier Mahaudeau, directeur commercial de Triangle Énergie. Cela implique des business plans qui s’améliorent et, forcément, des projets qui se lancent alors que l’inflation faisaient lourdement hésiter leurs porteurs. »

10 000 € en plus sur 20 ans

C’est bien dans ce contexte, et par la volonté de l’État d’atteindre ses objectifs en termes d’énergies renouvelables, qu’Enedis a décidé de donner un nouveau coup de pouce au solaire après la hausse de 20% de la réfaction – aide de l’État aux coûts de raccordement – en mars dernier. « Paradoxalement, analyse un technicien-commercial de Triangle Énergie, le photovoltaïque n’a jamais été aussi pertinent qu’aujourd’hui : pour un éleveur ayant la nécessité d’un bâtiment, son achat sans panneaux n’a pas de sens alors qu’avec il est certain d’amortir son investissement », assure-t-il.

Et de pointer le tableur de rentabilité d’un client : sur 20 ans, soit la durée d’un contrat d’Enedis, ce sont près 10 000 € en plus qui sont générés, pour une centrale de 150 kWc, par la hausse du tarif de rachat. Pas un détail par les temps qui courent…

Christophe Castieau

Christophe Castieau

Journaliste pendant 18 ans (carte de presse n° 94716), Christophe Castieau a fait le tour de tous les terrains. Rédacteur en chef adjoint de la Marseillaise, il a couvert trois élections présidentielles et s’est fait une spécialité des sujets de société. Il s’est naturellement tourné vers tout ce qui touche à la Transition énergétique. Sa reconversion comme technico-commercial à Triangle énergie – pour qui il écrit aussi – s’apparente à une suite logique