La crise de la Covid-21 – qui avait mis entre parenthèses les travaux de Convention citoyenne pour le climat – précipite désormais la construction du monde de demain. Avec la promulgation de la loi Climat et Résilience du 22 août 2021, Le Groupe Le Triangle retrouve le fil des perspectives que ses compétences plurielles lui autorisent. Explications.
Les professionnels des énergies renouvelables, en particulier du photovoltaïque à l’instar du Groupe Le Triangle, étaient dans l’expectative. Depuis que la Pandémie a figé le monde, il y avait comme un doute, une impatience dans un contexte de crise et d’inflation sévère des matières premières.
Le solaire sur le toit du monde
Les finances de l’État, essorées par des mois de crise, autoriseraient-elles la relance d’un projet de loi ambitieux, fruit des travaux de la Convention citoyenne, initié dans le monde d’avant ? L’accord trouvé le 25 juillet dernier pour l’adoption définitive de la loi Climat et Résilience, du 22 août, éteint la crainte d’une reculade. S’il peut être taxé de « pas à la hauteur » des dernières études alarmantes sur le réchauffement climatique, l’objectif 40% de réduction des gaz à effets de serre envoie tout de même un signal positif aux entreprises, du solaire notamment.
« C’est une révolution ! »
Deux mesures retiennent l’attention de ces dernières. La première, « qui fait date » selon Alexandra Batlle du bureau d’études indépendant Tecsol, concerne l’abaissement du seuil de 1000 à 500 m² quant à l’obligation de solariser ou végétaliser les nouveaux bâtiments. Quand on aura précisé que la mesure – qui s’adressait jusqu’ici aux bâtiments commerciaux, logistiques et artisanaux, aux parkings couverts ouverts au public – s’étend maintenant aux bureaux de plus de 1000 m² et aux parkings extérieurs de plus de 500 m², on comprend qu’elle s’offre aux différents champs d’action des filiales Triangle. « C’est une révolution, souffle Alexandra Batlle. Les toitures solaires deviennent la norme dans le neuf. Cette obligation dopera le marché de l’autoconsommation et devrait permettre de s’approcher des objectifs ambitieux de la PPE (programmation pluriannuelle de l’énergie) dont le palier haut a été fixé à 44,5 gw en 2028. »
L’Etat raccord…
Autre coup de boost pour le solaire : la hausse la réfaction tarifaire, crée en 2018 pour encourager le développement des installations photovoltaïques. L’état couvre 40% des frais de raccordement inférieurs à 500 kWc, et prévoit d’en prendre à sa charge 60% prochainement. Grande nouvelle pour les « petits » porteurs de projets photovoltaïques, en particulier les agriculteurs qui ont fait de Triangle Energie le leader du photovoltaïque agricole. « Couplée au guichet ouvert étendu à 500 kw (dont l’arrêté vient d’être validé par l’Europe avant publication imminente, NDLR) et aux obligations de solarisation, souligne la porte-parole de Tecsol, cette mesure contribuera à accélérer le développement des centrales sur bâtiments et ombrières. » Pour le plus grand plaisir de Triangle et… de la planète.
Christophe Castieau
Journaliste pendant 18 ans (carte de presse n° 94716), Christophe Castieau a fait le tour de tous les terrains. Rédacteur en chef adjoint de la Marseillaise, il a couvert trois élections présidentielles et s’est fait une spécialité des sujets de société. Il s’est naturellement tourné vers tout ce qui touche à la Transition énergétique. Sa reconversion comme technico-commercial à Triangle énergie – pour qui il écrit aussi – s’apparente à une suite logique