Des bâtiments agricoles aux champs solaires, le panneau photovoltaïque ne cesse de proliférer et de monter en puissance. Présentation d’une pile pas comme les autres.
Pour la petite histoire – qui fit la grande du solaire – c’est un « voisin » de Triangle qui a découvert en 1839 « l’effet photovoltaïque » où la transformation de la lumière en électricité. Le physicien Antoine Bequerel, Orléanais d’origine, a ainsi posé les bases de la grande aventure solaire un siècle et demi avant la naissance de la première cellule photovoltaïque. Il ne faudra que deux décennies à Gilles Deshayes, fondateur du Groupe Triangle, pour tomber dans le panneau et en faire un empire.
Les vertus du silicium
C’est que le matériau essentiel dont est fait un panneau photovoltaïque, le silicium, a deux vertus qui expliquent son efficacité : tout d’abord un très bon semi-conducteur (de courant) qu’on trouve en abondance un peu partout dans le monde. La silice – contenu dans le sable – semble ne pas devoir lâcher son statut de matériau de base dans les années à venir. « Que l’on parle de panneaux photovoltaïques actuellement commercialisés ou des travaux de recherche préfigurant la nouvelle génération de cellules solaires, le silicium représente toujours le matériau de base incontournable pour les concevoir », peut-on lire dans le magazine de Technique de l’ingénieur.
Couvert d’un verre sécurit, le module photovoltaïque est tout simplement la reproduction d’une pile avec ses bornes négative et positive. Entre les deux une circulation d’électrons produisant un courant continu que les onduleurs – dans le local technique – sont chargés de transformer en courant alternatif. Dès que le soleil vient frapper le panneau, les électrons du silicium se mettent à circuler et on obtient un courant électrique. A la différence d’une pile, c’est inépuisable, tant qu’il y a de la lumière, les électrons circulent et il y a du courant.
Montée en puissance
Depuis son invention, le panneau ne cesse de monter en puissance et sa technologie de se perfectionner. A l’image des panneaux solaires Trina Solar (deuxième fabriquant mondial) importés par Triangle Energie, d’une puissance de 405 watts aujourd’hui, les rendements ne cessent de progresser. « Je produis presque 10% de plus que ce que le Pvgis (logiciel estimant la production selon la puissance installée, l’inclinaison de toiture et l’orientation solaire, NDLR) avait estimé », se réjouis Raphaël Baffie, éleveur lozérien qui a pu autofinancer son bâtiment. Grâce au solaire, grâce aux panneaux.
Christophe Castieau
Journaliste pendant 18 ans (carte de presse n° 94716), Christophe Castieau a fait le tour de tous les terrains. Rédacteur en chef adjoint de la Marseillaise, il a couvert trois élections présidentielles et s’est fait une spécialité des sujets de société. Il s’est naturellement tourné vers tout ce qui touche à la Transition énergétique. Sa reconversion comme technico-commercial à Triangle énergie – pour qui il écrit aussi – s’apparente à une suite logique