Parcours solaire dans l’Indre : Jacques Charlot

Jacques Charlot et ses hangars solaires

« Triangle, visionnaire et enthousiaste ! »

Jacques Charlot, ancien exploitant céréalier, a trouvé en Triangle Energie le parfait partenaire pour lui-même anticiper la mutation de ses activités face à la dure réalité du monde agricole. Pour lui, le solaire est une production agricole. Avec clairvoyance et simplicité, ce bientôt retraité raconte comment ses bâtiments de stockage avec photovoltaïque lui ont permis de devenir un entrepreneur serein.

Sa voix est si douce qu’on lui donnerait vingt ans de moins. Mais, à 59 ans, son ton posé dénote plutôt l’entrepreneur aux idées claires qu’il est devenu. Céréalier à la base mais entrepreneur, déjà, quand il doublait son activité de travaux agricoles pour d’autres exploitations ; l’homme de La Grande Ecoltière, à Murs, dans le nord de l’Indre, renverse l’image du paysan courbé, le nez planté dans la terre. Analyser, anticiper. Toujours.

Jacques Charlot a vite compris l’évolution d’une agriculture aux marges en berne. « Les agriculteurs ont dû se substituer aux coopératives, se souvient-il du début de ce siècle, on a donc eu besoin de beaucoup de place pour un travail prenant plusieurs facettes : la production et, en amont et en aval, l’achat et la vente. »

Besoin de surface et de confort du travail

Fini les stockages à la verticale, en silos, l’époque passe à l’horizontale, au stockage à plat nécessitant plus de surface. « Une bonne chose pour le photovoltaïque, note-t-il. On a démarré en 2009 avec un bâtiment de 2100 m² et 250 kwc mais l’aventure a vraiment commencé trois ans plus tard quand on a connu Le Triangle. » L’entreprise du premier projet a disparu et le bouche-à-oreille réuni deux entités faites pour s’entendre. « On avait besoin de surface pour ne pas mélanger les stockages, donner du confort au travail ; ils avaient des bâtiments qui s’adaptent à nos besoins, des projets propres : heureusement que Triangle existe », lâche-t-il, dithyrambique sur des gens – Gilles et Remy Deshayes cite-t-il – visionnaires, enthousiastes, à la grande capacité d’adaptation. »

Les qualités sont partagées et Jacques Charlot, conscient du monde qui l’entoure, mais aussi d’un âge qui avance et d’une énergie qui déclinera, forcément, comprend vite qu’il faut évoluer. « On a démarré petits, se souvient-il, on est dans une mondialisation, une réalité économique qu’on ne peut nier : il faut se remettre dans la bonne course. » Exit l’exploitation, vendue, place à la prestation de stockage, la location de bâtiments qui, sur leur toit, tissent indirectement la toile de la SARL Jacques et Béatrice Charlot, vendeuse d’électricité. Le premier bâtiment est suivi de 7 garages portant chacun 9 kwc, deux hangars de 100 kwc, 1 monopente de 1740 m² avec 3 fois 100 kwc…

Le solaire, une vraie production agricole

« Le solaire n’a pas de limite, le soleil brille pour tout le monde », sourit l’ex-céréalier pour qui le photovoltaïque devrait être considéré comme une production agricole. « Cela lèverait des freins, d’autant que contrairement à l’éolien c’est plutôt accepté par la société ; aujourd’hui des terres ne sont absolument plus productives, le photovoltaïque au sol permettrait de les revaloriser », assure-t-il, inquiet au contraire des derniers signes envoyés par l’Etat : remise en cause de certains contrats à 60 centimes, arrêté sur l’extension de l’obligation d’achat qui tarde et rentabilité qui décline en même temps que l’investissement. « Mon premier bâtiment, un investissement de 1,5 million, c’est un retour sur 10 ans, aujourd’hui un investissement de 300 000 € se rembourse sur 20 ans, illustre l’entrepreneur. Après, attention, chaque projet est différent. »

« Le photovoltaïque est une aubaine pour l’agriculture, martèle cependant Jacques Charlot, le discours politique parle de transition énergétique, sur le terrain on se sent plus freinés que soutenus. On a besoin de visibilité. » Pour autant, le père de famille n’a aucun doute sur la pertinence de la seule diversification qui ne nécessite pas de travail.

« Avec Triangle, de vrais paris sur l’avenir »

Ses trois enfants ont fui – et il les comprend – une agriculture dure, ingrate, en manque de reconnaissance mais portent un œil attentif à l’orientation solaire du projet familial. Lui et ses deux greffes de hanche voient venir la retraite avec sérénité. « Avec Triangle, on a fait de vrais paris sur l’avenir, on construit sur le long terme et, à la retraite, ce sera le fruit du travail réalisé, savoure-t-il.

Bref, les Charlot ont trouvé en Triangle le partenaire idéal pour façonner leur projet de vie. Et dans le solaire de vraies réponses sociétale et économique. « Cela répond à une attente en termes d’énergie, pose Jacques, au problème du réchauffement climatique et au besoin de rentabilité de l’agriculture qui peut se moderniser et se projeter ! » Dans l’avenir.

Christophe Castieau

Christophe CASTIEAU
Journaliste pendant 18 ans (carte de presse n° 94716), Christophe Castieau a fait le tour de tous les terrains. Rédacteur en chef adjoint de la Marseillaise, il a couvert trois élections présidentielles et s’est fait une spécialité des sujets de société. Il s’est naturellement tourné vers tout ce qui touche à la Transition énergétique. Sa reconversion comme technico-commercial à Triangle Énergie – pour qui il écrit aussi – s’apparente à une suite logique