« J’ai toujours voulu aller plus haut, plus loin »
A 48 ans le tout nouveau directeur commercial de Triangle Énergie a déjà vécu une vie plurielle.
De son odyssée dans la grande distribution – de directeur d’un Sport 2000 à propriétaire d’un Intermarché de 2000 m² et 70 « collaborateurs » – à son arrivée dans le monde inconnu de Triangle Energie, Xavier Mahaudeau fait les présentations. Avec modestie dans un monde tout nouveau pour lui. Mais sans langue de bois.
« Comment devient-on propriétaire d’un Intermarché?
Depuis tout jeune, j’ai toujours voulu travailler pour moi, avoir ma boîte. La vie, c’est plein de rencontres et j’ai eu la chance de croiser sur ma route Philippe Boutron, l’ex-président d’Intermarché Europe (aujourd’hui chez Leclerc, NDLR), quand je tenais un Sport 2000 (encadré). Il m’a dit : « Il faut se lancer, le sport c’est bien mais fais tes armes en tant que directeur d’Intermarché et si tu as le potentiel et qu’on croit en toi t’auras des possibilités ». En 2007, je suis parti faire une formation Grande Distribution de six mois sur Paris. Avec ma femme nous avons monté notre premier magasin et on a démarré comme ça.
La grande distribution tout le monde y est confronté mais n’en connaît pas forcément l’envers du décor…
Un supermarché, c’est un bouillon de vie. C’est mille clients par jour, la gestion de problèmes internes, la satisfaction du client. On est confrontés quotidiennement à différents problèmes de réapprovisionnement, de collaborateurs. C’est chaque jour le challenge d’avoir un magasin achalandé, propre, commerçant, avec beaucoup de communication, interne et externe. On est tous les jours sur le fil du rasoir, c’est jamais gagné ! Il faut se battre tous les jours. On brasse beaucoup d’argent avec peu de marge donc on va chercher plus de volume que de valeur sur un produit propre. Enfin, c’est beaucoup de gestion humaine au quotidien, de relationnel. Mettre en confiance les collaborateurs, ça c’est très important. Après, quand la mayonnaise est prise, que tes collaborateurs sont formés, ça génère du chiffre. Et puis voilà, il faut avoir une très bonne image. De fraicheur, que tes rayons soient attractifs, c’est une remise en question sur la saisonnalité ; le confort client, on ne pense qu’à ça.
« Quand on était dans le jus, je prenais le cutteur et je donnais un coup de main, au frais, à la cuisson du pain, etc. Je participais ! »
Et vous voilà à Triangle Energie. Comment est-ce arrivé?
C’est une grande histoire! (rires). Mon oncle c’est Didier Boitel, encadrant chez Le Triangle. Quand l’équipe de Triangle Mobilier a commencé à monter des meubles en 2007-2008, ils sont venus me voir pour me demander ce que je pensais du meuble fruits et légumes à plat avec un système de pont au-dessus. Une super idée! Du coup on a été le premier magasin à avoir le meuble Triangle et j’ai référencé Triangle Mobilier auprès de la centrale Mousquetaires. Après, avec Gilles (Deshayes, NDLR), s’est créé une relation très sympa. Il m’avait déjà suggéré de rejoindre le Groupe. Néanmoins, à ce moment-là je préférais rester à mon compte.
La vente a tout changé?
J’ai vendu en octobre 2019. D’abord je me suis reposé, novembre et décembre, j’ai voyagé. Et puis on a acheté une maison à proximité de Triangle, entre Blois et Vendôme. Gilles et Didier sont venus me voir et m’ont dit : « Ça serait bien que tu nous retrouve chez Triangle depuis qu’on en parle ». J’ai rencontré Rémi et Vincent les co-directeurs généraux et Gilles m’a proposé le poste chez Energie où je suis officiellement depuis janvier.
Le bâtiment agricole et le photovoltaïque, vous connaissiez?
C’est tout nouveau mais je suis hyper content de travailler dans l’agricole car j’ai des grands parents céréaliers. J’ai grandi chez eux, j’y travaillais tous les étés pour faire des sous. Les moissons, tout ça, je suis un véritable passionné du monde agricole.
Quelles sont tes premières impressions?
Heureusement j’ai la chance d’avoir une équipe d’encadrants qui me soutient et répond à mes questions. Gilles, vu sa fonction, est un peu moins disponible mais sa porte est toujours ouverte. Sincèrement, à Triangle, j’ai l’impression que tout le monde est vraiment sympa. Je tiens vraiment à tous les remercier. Des gens sérieux qui ne se prennent pas au sérieux.
Comment voyez-vous votre rôle de directeur commercial?
Donner des objectifs atteignables à tout le monde permet de travailler sereinement. Si t’as pas une feuille de route tu t’égares.
Continuer à travailler par zone avec un référent respectif pour aider, accompagner le reste de l’équipe. Mon but est d’abord d’apprendre ce métier, je me repose beaucoup sur des gens compétents qui m’ont tendu la main. Ma priorité est d’analyser le fonctionnement de Triangle Énergie. Le système en place fonctionne, nous sommes leader et attachés à la satisfaction de nos clients. Les bases sont solides, il faut les conserver. Surfer sur ce qui est fait et bien entendu améliorer ce qui peut l’être. Le marché est porteur, le challenge est devant. J’ai toujours voulu aller plus haut, plus loin et il y a un potentiel énorme chez Triangle Énergie.
Christophe Castieau
Journaliste pendant 18 ans (carte de presse n° 94716), Christophe Castieau a fait le tour de tous les terrains. Rédacteur en chef adjoint de la Marseillaise, il a couvert trois élections présidentielles et s’est fait une spécialité des sujets de société. Il s’est naturellement tourné vers tout ce qui touche à la Transition énergétique. Sa reconversion comme technico-commercial à Triangle Énergie – pour qui il écrit aussi – s’apparente à une suite logique